Machette

La machette est avant tout un outil mais peut être également une arme dans certains pays, selon les traditions et la culture. On la reconnait par sa forme (au delà de 30 cm) et son poids.

Utilisée pour couper la végétation ou la canne à sucre, elle sera surtout utilisée pour se frayer un chemin dans des zones où la végétation est très dense. Son emploi dans l’armée est assez polyvalent, de l’infanterie au génie où on l’utilise comme sabre d’abatis par exemple, ou par les légionnaires en Guyanne.

Selon son utilisation et le pays, sa forme varie pour s’adapter aux utilisateurs. On recense plus d’une dizaine de formes de lame plus ou moins épaisse. Toujours est-il que la machette se compose toujours d’une longue lame (en moyenne 40 cm) et d’un manche en bois ou en PVC pour les modèles plus récents.

Les styles de machette :

Différentes formes de lame

Forme BOLO :

La machette Bolo est utilisée en Asie du sud-est et en Océanie. Elle est utilisée pour la culture. Sa coupe est rectiligne et l’ajout de matière en bout de lame permet de gagner du poids.

Forme GOLOK :

Cette machette trouve son origine en Indonésie. Elle se caractérise par une lame très épaisse et une coupe assez rectiligne. Elle est utilisée aussi bien comme outil ou comme arme. Ce sera d’ailleurs ce modèle qui sera retenu par les Forces Armées Britanniques mais avec un dos de lame rectiligne.

Forme KUKRI :

Cette machette, ou plutôt ce grand couteau, est originaire du Népal. Sa lame atypique permet une utilisation au champ comme au combat. La version traditionnelle est souvent décorée sur la lame. Quelques fabricants proposent une version plus moderne avec manche ergonomique.

Forme TAPANGA :

Il s’agit en fait d’une machette PANGA avec l’extrémité de la lame coupée. On obtient ainsi une pointe sur le dessus de la lame et une coupe rectiligne.

Forme PARANG :

Comme la Kukri, il s’agit avant tout d’un long couteau polyvalent. Utilisée en Malaisie, cette « petite » machette possède une lame lourde qui peut être parfois tronquée (comme la Tapanga)

Forme LATINE :

La machette la plus commune et la plus connue. Outil traditionnel d’Amérique du Sud, il est adapté aux débroussaillage en forêt. Dans l’Armée de Terre, elle est utilisée comme sabre d’abatis par le Génie. Sa coupe est rectiligne et se termine légèrement recourbée.

Forme PANGA :

Utilisée en Afrique, cette machette sert à trancher et à poinçonner grâce à sa pointe. Sa coupe se termine toujours à 90 degrés. Plusieurs modèles existent en fonction de son utilisation (légère, lourde, longueur différente) Elle figure sur le drapeau Angolais et gagnera une triste réputation lors des massacres du Rwanda.

Forme BARONG :

Originaire des Philippines, cette machette ressemble plutôt à un grand couteau. La version traditionnelle est généralement très décorée (gravures sur la lame et le manche) et se loge dans un étui en bois. La version moderne reprend la forme courbée du manche de la version d’origine (un retour à l’extrémité évitant de perdre la machette)

Forme BOWIE :

Ce n’est pas à proprement parler une machette mais plutôt un grand couteau à lame épaisse. Son utilisation est polyvalente et on l’apercevra notamment au cinéma lorsqu’on mettra en scène des forces spéciales, comme Rambo ou encore le Marines sioux qui se sacrifiera face à Predator !

Forme HEAVY :

Machette dérivée de la machette des coupeurs de canne à sucre, elle surtout utilisée comme outil pour couper du bois de petit diamètre. Grâce à l’ajout de matière à l’extrémité de la lame, son poids et son épaisseur justifie son nom.

 

Cette liste n’est pas complète comme vous pouvez l’imaginer. D’autres formes, plus spécifiques, existent à travers le monde. Chaque pays ayant son modèle, selon l’époque et l’emploi de la machette, il devient vite difficile d’en faire la liste. De plus, certains fabricants proposent généralement des modèles dérivés ou combinant plusieurs styles (le manche d’une machette monté sur une lame d’un autre style, en reprenant un tranchant qui n’a rien à voir avec le modèle d’origine). Avec le renouveau du survivalisme, appuyé par des séries TV où les zombies pullulent, le marché de la machette et du coupe-coupe se porte plutôt bien et le choix s’élargit de jours en jours.

Pour conclure, on reconnaîtra une machette par sa dimension et son poids avant tout, ce qui la différenciera des couteaux. Son utilisation aujourd’hui est plutôt réservée aux travaux de jardinage (sauf si vous allez régulièrement en vacances dans la jungle car nous ne sommes pas encore envahis par les morts-vivants) et, comme tout outil tranchant, devra respecter quelques notions de sécurité (espace dégagé autour de l’utilisateur, protection des yeux, des mains, etc.) Enfin, on entretiendra sa machette (aiguisage, graissage, etc.) et on ne la laissera pas à la portée des enfants ou du premier venu !

 

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